6 - La 1ere fois, vu par lui

Publié le par bertrand morane

la 1ere fois
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ALors voilà, nous y sommes.
Apres tant de questions, nous avons décidé de franchir le pas et de s'aimer completement.
Il aime bien cette expression : "ils se sont aimés toute la nuit". C'est plus classe, plus voilé que "ils ont fait l'amour". Sans parler de "ils ont couché ensemble".
Le baiser était si bon, et elle est si jolie, décidémment oui, il faut connaitre l'amour avec Julie.

Un jour, en se promenant à l'heure du déjeuner, main dans la main, il se lance.
"-Julie, j'ai envie de connaitre le gout de ta peau, de tes seins. J'ai envie de passer la journée à te caresser, à t'embrasser, à me consacrer à toi
- (silence)
- Est-ce que je t'ai choqué ? Tu trouves que c'est trop tot ?
- Non, c'est juste que ca me fait peur. J'en ai tres envie, comme toi.
Il a déjà "aimé" une autre femme avant. Il sait un peu ce que signifie les remords, comment ils vous prennent quand vous fermez doucement la porte du fond du jardin, pour replonger dans la vie quotidienne. Il sait aussi comment chasser ses scrupules, en étant encore plus gentil à la maison.
Donc, il sait ce que ca représente de franchir le pas, de le faire avec qqun d'autre que son conjoint. Mais pour Julie, il sent que c'est un pas difficile à franchir, d'autant qu'elle aime son mari, qu'elle aime lui faire l'amour, qu'elle est comblée de ce coté.
De son coté, il aime aussi sa femme. Mais l'amour conjugual ne le satisfait pas vraiment.
Antoine apprécie que Julie ne lui fasse pas de remarque du genre "j'ai du mal à franchir le pas".
Elle reprend "Oh Antoine, je sais que nous avons tous les deux des peurs vis à vis de celà. Mais allons-y, vivons notre aventure comme il se doit et nous verrons bien."
Il aime le coté entier des femmes, leur courage.
- Jeudi, à l'heure du déjeuner, ca t'irait ?
- Il nous faut toute la journée, dit elle
- D'accord, jeudi toute la journée.
Une journée à s'aimer. Une journée tous les deux, et la vie pour s'en souvenir.

Il s'occupe de la logistique.
Un hotel suffisamment loin de chez elle et de chez lui.
Il en a trouvé un, en dehors de la ville de P, en allant vers la mer.Pas tres beau ni tres romantique. C'est un motel.
Il pense aux films ou aux livres qui l'ont marqué, avec une belle histoire d'amour qui se passe dans un motel.
C'est pas grave, il faut une premiere fois aussi pour ca ...

Les jours qui précèdent sont éprouvants pour les amants qui vont s'aimer.
Chacun dans sa famille est plein de remords, de culpabilisation devant le conjoint, les enfants.
Etonné de sa capacité à jouer la comédie, Antoine oscille entre remords et excitation.
"Dans 3 jours, je serai dans ses bras".Il se dit aussi "J'ai encore 2 jours pour l'appeler et lui dire qu'on n'y va pas".
Il est aux petits oignons , il faut pas qu'elle se doute de quelquechose, il faut que se faire pardonner par avance.
Il imagine Julie chez elle, "elle est sans doute encore plus amoureuse, plus sensuelle."
C'est le moyen qu'une femme emploie pour montrer qu'elle aime un homme, plus de tendresse, de moments calins. De son coté, Antoine est encore plus attentionné, il aide plus à la maison, élève moins la voix.
Par moments, il essaye au contraire de se trouver des arguments pour moins culpabiliser : "si ca se trouve, elle l'a fait de son coté aussi" bien que cet argument, il n'y croit pas trop lui-même, ou bien "ce que je ne sais pas ne peux pas me faire de mal".
Les jours passent lentement, au milieu des efforts des 2 amants pour se consacrer à leur famille, et des pensées qui les en éloignent.
Le plaisir est aussi dans l'attente. Ce plaisir fut long et intense.

Jeudi matin
Une boule dans le ventre et en meme temps, une impatience, une excitation. C'est aujourd'hui, se dit-il.
Il fait attention à ne pas etre trop différent des autres jours, pas trop attentionné ou gentil.
Il regarde sa femme en essayant de pas penser à ce qui va se passer tout à l'heure.
Il emmene les enfants à l'école, les embrasse avec une tendresse particuliere ce matin et les regarde partir. Il ne peut s'empecher de penser que ce qui va se passer tout à l'heure, avec Julie, pourrait entrainer une rupture et l'éclatement de sa famille.La peine qu'il aurait à devoir les quitter, si tout ca se savait. Mais cela n'est pas suffisant.
Dans ses moments là, il se dit qu'il peut etre plus malin, plus attentif que les autres et arriver à faire cohabiter 2 vérités, 2 situations qui ne doivent pas se rencontrer.
Une pluie fine se met à tomber, à la sortie de l'école.
Il aime bien voir des présages dans ce qui l'entoure. "Adultere pluvieux, adultere heureux", se dit-il.
De toutes facons, qu'il pleuve ou pas, il ne devrait pas beaucoup etre incommodé par la météo.

La matinée passe lentement, lentement.
Il recoit un SMS : "Rendez-vous sur le parking du Gamm Vert, à 10h30".
Il arrive en avance, il savoure ces instants avant de la retrouver et de partir ensemble.
Elle arrive, dans sa voiture sous le ciel gris. Elle  se gare à coté de lui et ferme sa voiture.
Elle monte et le regarde intensément, gravement avant de l'embrasser rapidement.
Elle est tendue, ce qui va se passer lui demande de franchir des barrieres qu'elle n'a jamais franchies, de renoncer à ce voeu de fidélité qu'elle a peut-etre rompu en reve, mais jamais dans les actes.
Elle est entiere, alors elle se donne entierement à lui, à cet instant, à leur bonheur. Elle l'embrasse longtemps, avec force, pour chasser les dernieres pensées qui pourraient gacher cet instant.
"On y va ?", dit-elle
"Oui", dit Antoine en tournant la clé.
En route pour l'aventure, se dit-il, sans savoir si l'aventure se limite à ce qu'il vit avec Julie, ou bien si c'est sa vie qui va basculer.


Le ciel est gris et la tension est palpable dans la voiture.
Une personne à l'arriere pourrait se méprendre et nous prendre pour un couple en instance de divorce qui se rend chez l'avocat.
La timidité, la conscience de l'importance de l'acte, l'envie, tout celà les crispe un peu.
En tant qu'ainé et qu'ayant déjà commis l'acte en dehors des liens sacrés du mariage, il se sent la responsabilité de détendre l'atmosphere et de la mettre à l'aise.
Pendant que Julie est absorbée par ce qu'elle va faire et ses conséquences, Antoine est surtout préoccupé par comment il va le faire et comment laisser un beau et bon souvenir à Julie.

Le moteur s'arrete et Antoine va chercher la clé de la chambre, en donnant bien sur un faux nom.
Il pensait dans la voiture au nom qu'il allait donner, et la meilleure solution qu'il à trouvé, c'est de concaténer 2 parties de nom de famille existant pour en faire un nouveau.
La clé dans sa main, il repart avec le précieux sésame et remonte dans la voiture.
Julie le regarde avec un regard interrogateur, il lui sourit pour la rassurer.
Il va se garer derriere.
Il reste dans la voiture, Julie aussi. Les voilà tous les deux au pied du mur.
Ils se regardent et il est évident que le pas n'est pas si facile à franchir. "Chacun a ses angoisses, ses réticences", se dit-il.
Antoine ne voudrait surtout pas qu'ils regrettent de l'avoir fait, ou de l'avoir fait trop tot.
Tu veux qu'on rentrent, ou qu'on aille se promener ailleurs, lui dit-il ?
Non, allons-y, dit Julie en sortant de la voiture.
C'est bien elle, se dit-il, entiere dans tout ce qu'elle fait.
Julie est sans doute décue du cadre, se dit-il.
Impression confirmée par la chambre, avec une moquette et un dessus de lit qui cadre parfaitement avec la déco des motels américains dans les films policiers, un peu austeres mais pas élimés.
Antoine prend le manteau de Julie et l'accroche dans l'armoire, sur un cintre.
Il ferme la porte et ferme un peu les rideaux
Il se retourne vers Julie.
Elle est là, un peu perdue sans savoir quoi faire, se dit-il, et moi je suis pas sur de mieux savoir qu'elle.
Il la prend dans ses bras, plonge ses yeux dans les siens et l'embrasse tout doucement, comme pour apprivoiser un animal effarouché.
Il se dit qu'il fait un gros effort pour avoir l'air sur de lui, de tout prendre en main, alors qu'il a peur de la décevoir.
C'est un long baiser, tres tendre, tres délicat.
Antoine lui caresse la nuque, remonte dans ses cheveux, descend sa main le long de son dos sans toucher à l'élastique de son soutien-gorge pour ne pas l'effaroucher.
Il sent Julie se réchauffer, se coller plus contre lui, etre plus réceptive à ses caresses.
"Je dois prendre mon temps, on a toute la journée, se dit-il."
Il se remémore les lectures sur le plaisir féminin, les caresses, le point G, comment caresser partout et éviter soigneusement la zone du sexe pour attiser à la longue son envie de recevoir des caresses aussi à cet endroit.
Il repense au film "L'auberge espagnole", quand Cécile de France explique à Romain Duris comment faire jouir une femme, en s'occupant de tout son corps et non juste de "ça".
Pas facile d'etre appliqué quand on a envie de perdre la tete.
Ses épaules, le creux de son cou. Ah le creux de son cou, il s'y attarde avec délice, remontant les baisers jusqu'à la naissance des oreilles, qu'il mordille à peine.
Pendant ce temps, ses mains parcourent ses jambes, descendent doucement jusqu'à ses pieds.
Elle ferme les yeux, s'abandonne un peu plus et laisse les nuages sombres des remords s'éloigner.
Il remonte le long de ses cuisses, là ou la peau est tellement soyeuse qu'il a peur de la rayer, de la filer.
Du bout des doigts, il effleure à peine la surface satinée en faisant des cercles.

(changement de narration)

La main de Julie passe sous la chemise, dans le dos pour remonter le long de la colonne vertébrale.
Elle a de petites mains qu'il adore, il les trouve adorables.

Tout est nouveau, tout est beau.
La beauté n'a rien à voir.
Il n'est pas important de savoir si Julie est plus jolie que sa femme. La tendresse, l'excitation, la nouveauté, l'envie et les sentiments naissants, tout celà rend ces moments, ces caresses plus agréables, plus délicieuses, plus sensuelles que ce qu'il pourrait connaitre par ailleurs.

Il est allongé à coté d'elle, elle a posé sa tete sur son torse et elle ferme les yeux pendant qu'il caresse doucement ses cheveux, sa nuque.
Il pense au film "Le diable au corps", quant elle s'abandonne contre lui.
C'est un moment de pure tendresse, ou le contact de leurs peaux suffit à les rendre heureux. Un moment sans culpabilité, ni scrupules, rien de grave ni d'irrémédiable n'ayant été commis. Un moment de douceur.
Elle a passé sa petite main en ouvrant 1 bouton de sa chemise, et elle caresse son torse.
"Je me demande si le torse n'est pas une partie que les femmes adorent, parce qu'il représente un peu le rempart qu'un homme peut offrir contre les vicissitudes de la vie, pour protéger celle qu'il aime grâce à ce rempar", se demande-t-il.
Antoine pense à cette "1ere fois". "Restera-t-elle gravée dans ma mémoire, plus que les éventuelles autres fois qui pourront suivre ? est-ce que la 1ère fois avec quelqu'un compte autant que la 1ère fois tout court ? "
Du coup, il faut vraiment soigner cette 1ere fois. Faire attention aux défauts masculins, aux siens, à la sensibilité féminine et à Julie, dans ses envies, ses soupirs.
Sa plus grande crainte, c'est de savoir si ca lui plait, si elle aime et si elle prend du plaisir. A la fois pour qu'elle reste au coeur de son attention et qu'elle prenne du plaisir, et aussi (surtout ?) pour qu'elle garde de ce moment un souvenir ému et agréable. Antoine est souvent décalé du moment présent, il vit cet instant non pas pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il représentera quand il sera terminé. Pour lui, le plus important n'est pas de savoir si le moment présent est bien, c'est comment faire pour que le souvenir qu'on aura de ce moment soit le plus beau, le plus agréable.
Il sait qu'il a ce défaut et il fait attention à se laisser prendre par le moment présent, à se laisser porter par ce qu'il ressent pour Julie et par ce que représente ce moment .
Il pense aussi à ce que cela pourrait entrainer dans sa vie si l'amour avec Julie est bien meilleur que ce qu'il peut connaitre avec sa femme. Il sait que la nouveauté et l'interdit ont des attraits à nul autre pareil, mais si cette aventure lui révélait à quel point l'amour peut etre divin, une communion intense entre 2 personnes qui sont faites l'un pour l'autre ?
Antoine aime sa femme, mais il a bien conscience qu

Ma main descend le long de son dos et caresse le bas de ses reins. Mes doigts se promenent sur sa jolie culotte dont je sens les petites broderies. J'imagine Julie ce matin, choisissant la culotte qu'elle allait mettre. A-t-elle hésité entre une culotte affriolante et une plus basique, voire sage ?
Mes doigts caressent ses fesses couronnées de dentelle, et j'aimerais sentir la douceur de sa peau, à cet endroit aussi.
Ces éclaireurs partent en mission sous la dentelle et ce territoire inconnu et accueillant les enivrent à tel point qu'ils ne retrouvent plus la sortie avant un bon moment.
Sa main descend en déboutonnant au passage ma chemise, boutons par boutons. LE contact de ses doigts sur mon ventre me fait frissonner.
Sa main s'arrete sur ma ceinture et semble hésiter à descendre plus.
Je suis trop intimidé et tendu pour bander completement, j'ai peur qu'elle soit décue par la bosse que forme mon sexe sous le pantalon. J'essaye de penser à des choses qui m'excitent mais je n'arrive qu'à obtenir l'effet inverse.
Je quitte mes pensées excitantes pour guider ma main qui continuait à caresser ses fesses, en faisant le tour méticuleusement et sautant joyeusement le sillon de ses fesses.
Ma main quitte la chaleur moite de sa jolie culotte en dentelle pour descendre le long de ses cuisses.
"Comme ta peau est douce, là", dis-je tout haut sans m'en rendre compte.
Julie ouvre les yeux, me sourit, et m'embrasse en se collant contre moi.
Ses mains cherchent à défaire à ma ceinture pendant que je j'essaye de défaire la fermeture éclair de ses bottines sans quitter ses levres. Une idée me fait sourire : et si je me coincais quelquechose en essayant de me tordre comme ca ?
Je quitte sa bouche délicieuse un instant pendant que je défait doucement ses chaussures, libérant des petits pieds adorables.
Humm j'adore son corps et je n'ai pas tout vu.
Mon forfait accompli, je remonte l'embrasser comme un plongeur remonte à l'air libre pour respirer.
Julie essaye de m'enlever ma chemise d'une main, je l'aide un peu (mesdames, pensez à défaire le bouton de la manche !).
Je regarde son haut, et je me demande comment ca s'enleve, c'est croisé dans tous les sens. Un moment, je me demande si elle n'a pas choisi exprès un haut pour me compliquer la tache.
Je ne baisse pas les bras et déjà ma main fait le tour pour trouver un indice, sous l'oeil amusé de Julie qui a bien compris ce que j'essaye de faire.
Ses mains finissent de défaire la ceinture et attaquent les boutons de ma fermeture éclair.
Autant défaire la ceinture ca allait encore, autant l'attaque de la braguette (beau titre de film des années 70) me met dans un état d'excitation immédiatement.
L'angoisse de l'homme qui ne banderait pas au moment ou la main se glisse sous le pantalon, suis-je seul à l'avoir ? Bien sur l'amour ne se mesure pas à la force d'une érection, mais une belle érection n'est-elle pas un indicateur d'autant plus fiable que difficilement dissimulable ou susceptile de tricherie ? N'est-ce pas une sorte d'hommage que les hommes peuvent offrir avec leur envie en attendant que leur amour puisse en faire de plus profond.
Toujours-est-il que j'avais tres peur d'etre plus impressionné qu'excité. Dieu merci, la libido a des ressources insoupconnées.
Aujourd'hui je porte des boxer plus moulants, et la bosse aurait été plus esthétique et impressionnante. A l'époque, je portais des calecons plus amples et la main devait deviner ce que l'oeil ne pouvait évaluer.
Il aurait mieux valu me laisser le temps de trouver la bonne manière d'enlever son haut avant de me faire perdre mon self-controle. Je ne suis plus en état de réflechir à la meilleure façon de faire, j'enleve tout le haut avec énergie. J'espère ne pas la choquer, mais le jeu en valait la chandelle.
Un enfant qui ouvre ses cadeaux le matin de Noel ne serait pas plus comblé.
Ses seins sont lourds et doux, et je ne sais par lequel commencer. Ma main caresse le droit quand ma bouche choisit de titiller le bout du gauche.
Rappelle toi, ANtoine, de pas te focaliser sur une seule zone. Ma bouche ne consent pas à lacher sa proie et c'est donc ma main qui va caresser son dos, sa nuque et le bas de ses reins.
Comment-peut-on avoir la peau si douce ?
Doucement, ne te précipite pas, de la tendresse, de la douceur !
L'homme est une machine à refroidissement par la pensée, et la pensée doit etre forte lorsque la température est élevée comme dans cette chambre.
Quand elle sera rentrée chez elle, se rappellera-t-elle de ces moments avec délectation ? ou bien suis-je moins adroit, moins attentionné que son mari ? Je découvre son corps pour la 1ere fois, et je ne peux que lui offrir mon inexpérience et mon amour. Puisque je n'ai pas la connaissance, laissons les sentiments, la tendresse, la fougue et la douceur libres d'aller et venir entre nous.
Ma main descend doucement et passe sous l'élastique de sa culotte, ou je retrouve la douceur de ses fesses. Mes doigts suivent la courbe de sa colonne vertébrale jusqu'àux profondeurs intimes, je remarque une bosse que je trouve mignonne. Je la caresse comme pour apaiser une bosse qui voudrait grossir, et elle sourit de ma découverte.
"tu as vu que je suis malformée ", dit-elle en souriant.
Comme elle est belle quand elle sourit ! Elle est tellement adorable que j'ai une folle envie de la dévorer.
Qui a dit que les hommes ne pouvait pas faire 2 choses en meme temps ? Pendant que ma bouche parcours sa nuque de bas en haut et de haut en bas, mes mains descendent doucement sa culotte, et ma jambe s'introduit entre les siennes.
Au départ pour terminer d'enlever ce qui lui restait de lingerie, ma cuisse appuie sur son sexe humide. Je sens que c'est une bonne idée car sa main empoigne mon sexe.
Ces petites mains adorables que j'ai souvent regardées, prises un peu du bout des doigts au début puis plus franchement, ces petites mains à peine dodues que je n'ai pas osé effleurer au restaurant, elles viennent solliciter mon intimité, comme pour dire "je suis moi aussi excitée, et j'en ai tres envie".
Quel délice que de voir ces mains sur mon sexe, un peu à l'image de ces femmes pieuses qui viennent implorer un linga ou une statue d'un dieu pour demander des faveurs.
Je dois avouer en plus que visuellement, les mains de Julie sur mon sexe est particulierement excitant et valorisant. La raison en est tres simple. Ses mains sont petites, donc la place qui reste à coté de ses mains est plus importante que si elle avait de grandes mains. Du coup, mon sexe a l'air plus grand. Et il n'est pas beaucoup d'homme qui ne souhaitent pas avoir du moins un sexe plus grand, du moins l'impression de sa grandeur.
Est-ce elle, est-ce moi, toujours est-il que partis cote à cote, nous nous retrouvames l'un au dessus de l'autre, mais inversés (si vous voyez ce que je veux dire).
Le sexe est un plaisir de la vie, et ce moment fut un grand moment.
Julie est pleinement sensuelle, tout en elle respire la sensualité. Ses formes, ses manieres, son rire, ses yeux, sa démarche, et meme ses caresses et son anatomie la plus intime, tout est fait pour rendre chaque moment d'amour et de tendresse inoubliable et incomparable. Certains ont la main verte, d'autres sont bricoleurs. Julie, en plus d'avoir beaucoup de qualité (et de savoir bricoler), est vraiment une femme sensuelle et qui aime l'amour. C'est sans doute ce que chaque homme qui la croise doit ressentir instinctivement. Il se dit qu'un moment intime avec elle sera unique, sera intense et inoubliable.
Et ils le sont, ces moments !.
Qu'il est difficile dans le feu de l'action ,de se rappeler des conseils des sites internet sur la maniere de procéder à un bon cunilingus. La langue doit à peine effleurer, tourner autour, agacer, pour la rendre folle. ca c'est la théorie !
Mais quand de l'autre coté, vous sentez qu'elle sait comment s'yprendre aussi pour vous faire perdre le peu de lucidité qui vous reste, comment faire ?
La technique, c'est ce qui reste quand on a tout oublié. Alors c'est ca la solution, il faut beaucoup pratiquer pour avoir la technique et qu'elle soit acquise, à défaut d'etre innée.
Je me rappelle que quand j'étais jeune adolescent, il y avait chez ma grand-mère une statue d'une tete de femme en marbre blanc, avec des fruits dans les cheveux, et qui souriait, la bouche à peine entrouverte.
Enfant, je lui noircissait le nez avec un bouchon  brulé. Autres temps, autres moeurs. Lorsque les filles devinrent un sujet d'inquiétude et d'angoisse, je souhaitais me préparer en avance, dans l'improbable perspective que je pourrais avoir à en embrasser une. Afin que la technique ne vint pas tout gacher ce que le reste aurait échafaudé avec tant de difficultés, je combattais le spleen du dimanche soir en aprenant à embrasser cette jolie statue, en imitant gary cooper et ingrid bergman dans "pour qui sonne le glas".
J'ai eu largement le temps d'oublier les rudiments de technique, le jour ou j'en ai eu besoin, la technique était trop lointaine et pas assez maitrisée pour que je puisse me sentir en toute confiance.
Donc la technique est utile pour pouvoir ne plus y penser.
Mais quand on nait inquiet, on reste inquiet.
A la technique pour savoir s'y prendre avec ma langue, il fallait aussi que je pense à controler mon excitation pour ne pas laisser la belle au milieu du gué, seule avec son désir inassouvi et son plaisir sur une rive trop lointaine.
Sa langue s'applique pour effleurer son clitoris, pour deviner les mouvements qui lui font le plus d'effet. "Vaut-il mieux tourner autour ou passer dessus?". Toutes ces questions dont les réponses viennent avec la pratique, la connaissance de l'autre. Il comprend a présent que la 1ère fois ne peut pas etre formidable, tant de choses restant à découvrir de ses gouts.
Il improvise, mélange les conseils avec les témoignages, les techniques avec ce qu'il a compris des illustrations. Et il se permet le luxe d'inventer, en aspirant fortement son clitoris pour faire affluer le sanf et augmenter la sensibilité. Elle est surprise et pousse un petit cri, mais ca a l'air de lui plaire.
Le sexe de Julie a un gout admirable, prononcé mais d'une douceur exquise, comme une confiserie qui se dégusterait des yeux d'abord et avec la bouche ensuite.
Presque completement épilé, il est un peu bombé et enchassé entre ses 2 jolies cuisses généreuses.
La langue pénètre cette intimité avec lenteur, comme intimidée de rentrer dans un lieu sacré.
"Mon dieu comme c'est bon", se dit Antoine.

"j'étais tellement content de moi que j'ai fait l'amour 10 fois" chantait l'autre, dans une de ses meilleures chansons.
Si le chiffre est un peu exagéré, Antoine est en tous cas tres fier d'avoir fait l'amour plusieurs fois, ce qui constituait déjà pour lui une grande nouveauté.
"Etait-ce toujours bon pour Julie, je ne saurais le dire ? Je le pense mais peut-on etre sur de ces choses là ? "
A-t-elle joui, j'aurais voulu mais je ne le crois pas. Elle m'a expliqué qu'elle était aussi un peu impressionnée pour se laisser aller dès la 1ere fois. J'ai aimé la croire, pour repousser à une autre fois ma capacité à lui donner du vrai plaisir.
L'apres midi passa tellement vite, au mileu des draps, contre sa peau chaude et douce.
Les moments sensuels alternaient avec la douceur et la tendresse pure, comme quand elle mettait sa tete sur mon torse ou dans le creux de mon bras. De mon coté, ma tete entre ses seins, j'avais une assez bonne impression de ce que peut etre le paradis.
Puis ce fut l'heure de se rhabiller, chacun de son coté et un peu gené d'on ne sait quoi. Un baiser tres amoureux avant d'ouvrir la porte et d'etre ébloui par la grisaille de cet apres midi de décembre. Le jour  tirait à sa fin et la transition était particulierement frappante.
Nous nous engouffrons dans la voiture et repartons en silence, chacun plein d'images et de remords.
Comme Julie n'avait pas pris grand chose à déjeuner, nous nous sommes arretés dans une boulangerie toute simple, avec 3 pains en chocolat alignés sur la devanture. On imagine la clientèle d'habitués qui vient chercher le pain un peu sec et un gateau parfois le dimanche. Au bruit de la cloche en ouvrant la porte, une vieille dame arrive doucement de sa cuisine et me sourit.
L'amour creuse, ai-je envie de lui dire.
Je me retiens et je prends un pain au raisin, et deux millefeuilles. A cette époque, le millefeuille était le comble de la patisserie pour moi, allez savoir pourquoi.
Je suis heureux d'offrir à Julie mon nirvana patissier et elle sourit à cette idée, sans doute qu'elle pensait à quelque chose de plus facile à manger.
Ce mille-feuille que nous avons pris au retour de notre motel, le corps plein des parfums de l'autre, est un grand moment de plaisir.
Le retour sous la nuit tombante nous rapproche de nos familles respectives, et les remords pénetrent plus profondément en nous. Son sourire disparait peu à peu et je me dis "j'espère qu'elle ne regrette pas ce que nous avons fait".
Le moteur est coupé sur le parking, et sa voiture est juste à coté.
Je sais qu'elle n'a pas le coeur à çc, mais je lui demande de m'embrasser et elle me sourit avant de m'offir ses levres si douces.
je ne peux m'empecher de dire "Ca va ? Est-ce que tu regrettes ?".
Elle me sourit, "Oui, ca va. Non je ne regrette pas, c'est juste que le retour va etre un peu dur. Tu m'en voudras pas si je t'appelle pas pendant 1 jour ou 2, je souhaite me consacrer exclusivement à ma famille." C'est sans doute pour se faire pardonner, comme je vais moi aussi le faire, sans m'en rendre compte.
Elle ouvre son sac et me tend un paquet :"Tiens c'est pour toi".
Je suis touché, j'ai un cadeau pour elle mais je ne l'ai pas amené. C'est bête.
Je l'ouvre, c'est un beau couteau. Ca me fait tres plaisir.
C'est bête à dire, mais c'est tres difficile de me faire des cadeaux. Je suis assez exigeant, chiant sans doute, et c'est souvent un motif de remarques désagréables, quand lors de mon anniversaire, je n'arrive pas à masquer la déception d'un cadeau qui me laisse froid.
Mais là, Julie me connait depuis peu, et me trouve un cadeau qui me fait tres plaisir.
"C'est un signe, peut-etre sommes nous faits l'un pour l'autre", me dis-je sans trop y croire, mais j'aime bien l'idée.
Je la remercie en l'embrassant longuement et tendrement.
Elle ouvre la porte de la voiture et sort, se retourne vers moi, me fait un grand sourire et me dit "je t'appelle".
La porte se referme et je la vois entrer dans sa voiture, déjà soucieuse.
Un regard vers moi, un sourire de circonstance et la voila qui démarre et quitte le parking.
"J'espere qu'on n'a pas fait une bétise ! J'espere que c'était bien pour elle et qu'elle a pris du plaisir.", me dis-je.
Mon téléphone sonne, c'est elle qui m'appelle :" Antoine, je voulais te dire; c'était tres bien, ne t'inquietes pas ! C'est normal que j'ai pas joui mais la prochaine fois je serai plus détendue. J'aime faire l'amour avec toi. je t'embrasse". Elle raccroche sans que j'ai eu le temps de placer un mot.
Soit elle est tres intelligente et elle m'a compris bien plus que je ne l'imagine, soit mes inquiétudes étaient tellement claires ou tellement masculines qu'elle n'a eu aucun mal à les lire.
Toujours est-il que je démarre du parking avec un sourire sur les levres.
"Elle aime faire l'amour avec moi" !!! dis-je en soupirant
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